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Qu'arrive-t-il aux animaux après une expérience ? Quelles sont les méthodes de mise à mort autorisées ?

La plupart des animaux de laboratoire qui ont été soumis à des interventions stressantes sont tués sans douleur à la fin de l'expérience. Cela est particulièrement vrai pour les petits animaux tels que les souris et les rats. Les animaux de laboratoire plus grands qui n'ont pas été soumis à un stress important sont parfois utilisés plusieurs fois pour des expériences. Dans de rares cas, les animaux de laboratoire peuvent être placés chez des particuliers.

Ce qui arrive aux animaux après une expérience dépend à la fois de l'expérience elle-même et de l'animal utilisé pour l’expérience. Par exemple, les animaux de laboratoire plus grands qui n'ont pas été soumis à un stress important peuvent être utilisés dans plusieurs expériences. Les rongeurs, quant à eux, sont généralement tués à la fin de l'expérience pour répondre à la question scientifique. Les méthodes de mise à mort autorisées doivent s'inscrire dans le cadre des exigences légales [1] et sont définies strictement dans les directives de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Ces lignes directrices précisent pour chaque espèce animale dans quelles circonstances quelle méthode de mise à mort est autorisée ou non, et sont régulièrement révisées et adaptées [2].

Il est essentiel que la mise à mort soit effectuée rapidement et sans douleur - le stress des animaux doit être maintenu aussi bas que possible, l'objectif étant de rendre le plus rapidement possible l’animal insensible et inconscient afin d'éviter toute souffrance. Les chercheurs doivent également disposer d'une formation appropriée à cet effet.

Dans certains cas, les animaux doivent être tués avant la fin de l'expérience. Cela est nécessaire, par exemple, si l'état de santé de l'animal se détériore soudainement et qu'il faut éviter de l’exposer à la douleur. Les chercheurs doivent déclarer des critères d'interruption clairs avant le début de l'expérience, ce qui doit permettre d’éviter aux animaux de devoir endurer une douleur excessive. Plus les critères d'arrêt sont élevés, plus le degré de gravité des expériences est grand.

Dans de rares cas, il est possible de placer des animaux de laboratoire chez des particuliers une fois les expériences terminées. Par exemple, la Protection Suisse des Animaux et l'Université de Zurich ont conclu une collaboration pour placer les animaux de laboratoire chez des particuliers après la fin des expériences scientifiques [3].

Ce texte est extrait du dossier « L’expérimentation animale en Suisse (FAQ) »

Cliquez ici pour un aperçu du dossier.

Reférences

[1]

Loi fédérale sur la protection des animaux: Art. 17, Art. 26 Al. 1, Art. 20 Al. 1; Ordonnance sur la protection des animaux: Art. 135 Al. 7, Art. 135 Al. 9, Art. 177, Art. 178 Al. 1

[2]

Office federal de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (2020), Information technique expérimentation animale Euthanasie des animaux de laboratoire correcte et conforme à la protection des animaux 3.01, https://www.blv.admin.ch/dam/b...

[3]

Club des amis des rats, projet de “rehoming”, http://adopt-a-pet.ch/rehoming-projekt/

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Auteur·rice·s

Pascal Broggi prépare un master en bioingénierie moléculaire à l'ETH Zurich. Il travaille actuellement comme stagiaire au département de pharmacologie de Roche, où il effectue des recherches sur le développement de modèles cellulaires 3D pouvant être utilisés pour la validation des effets des médicaments. Il s'intéresse particulièrement aux systèmes d'organes sur puce qui imitent les unités fonctionnelles des organes et contribuent aux progrès de la médecine.

Fabio Hasler

Auteur

Collaborateur Communication

Fabio Hasler est titulaire d'un master en biologie de l'ETH Zurich. Il a passé les trois dernières années à travailler dans la recherche immunologique fondamentale à l'hôpital universitaire de Zurich.

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